LOUP DE MON COEUR

LOUP DE MON COEUR

Alkatraz le loup blessé et capturé vivant a du être euthanasié 22 12 2020

Le soulagement des responsables du Sanctuaire de Frontenay-Rohan-Rohan d’avoir pu capturer vivant le dernier loup échappé aura été de courte durée : blessé, l’animal a été euthanasié.

 

Une ultime épreuve est venue accabler Béatrice Gérardot de Sermoise et son mari Wilfrid Perrault, les responsables du Sanctuaire des loups, à Frontenay-Rohan-Rohan. Alors qu’ils avaient enfin réussi à récupérer vivant le dernier des trois échappés (1), ils ont dû se résigner à le faire euthanasier en fin de semaine dernière. « Un choix très douloureux », assurent-ils.
M. Perrault avait réussi à capturer Alcatraz jeudi dernier dans la matinée après l’avoir endormi au moyen d’une flèche anesthésiante. Il a alors découvert que l’animal était grièvement blessé aux pattes arrières…


Une première intervention chirurgicale chez un vétérinaire de Charente-Maritime n’a pas suffi, il a fallu une radio pratiquée dans une clinique d’Angers pour révéler qu’un tendon était sectionné : espérer remettre l’animal sur pied supposait qu’on l’immobilise pendant huit longues semaines. Or, « garder un loup immobile aussi longtemps aurait été absolument impossible », se désole Wilfrid Perrault. Qui a pris cette terrible décision à contrecœur.
Comment ce loup s’est-il blessé ? Wilfrid Perrault est sûr qu’il s’est fait prendre dès le 2 décembre par un piège à lacet mais a réussi à s’en dégager, arrachant le dispositif au prix de ces profondes plaies.

 

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« Pourquoi le préfet refuse-t-il que je voie le loup qu’il a fait tuer ? »Si, aujourd’hui, Béatrice Gérardot et Wilfrid Perrault saluent la collaboration avec les agents de l’OFB des Deux-Sèvres (« Ils ont vraiment tout fait pour nous aider à les récupérer vivants, avec le peu de moyens qu’on leur donne. »), ils sont plus amers à l’endroit des services de l’État de Charente-Maritime, à commencer par le préfet qui a autorisé le tir du loup Papillon. Accessoirement, ils estiment qu’«on aurait dû [les] écouter un peu plus au début ».


D’ailleurs, ils trouvent suspect qu’il leur refuse de voir la dépouille. « Quand le premier loup a été percuté par un véhicule, on nous l’a amené pour qu’on l’identifie. Pourquoi, maintenant, le préfet refuse-t-il qu’on voie celui qui a été tué ?…» M. Perrault a bien son idée. Il pense que la nature des impacts de balle(s) lui prouverait que le loup était en réalité suffisamment proche des tireurs pour être endormi plutôt qu’abattu. Il estime aussi que, si on le laissait constater l’absence de traces de sang séché sur son pelage, cela disculperait « son » loup des attaques de troupeaux qu’on lui a attribuées : « Qu’on m’apporte la preuve formelle que c’est lui qui a tué ces brebis ! Pour l’instant, ils n’ont invoqué que des suspicions ! »


(1) L’un avait été percuté par un véhicule le 17 novembre à Saint-Georges-du-Bois en Charente-Maritime, le second a été abattu par la brigade loup le 11 décembre en Charente-Maritime.

 

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RIP mon beau Alkatraz     gif-larmes-38.gif



22/12/2020
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