Une joggeuse attaqué par des loups au zoo de Thoiry 22 au 23 06 2024
Une femme a été grièvement blessée lors d'une attaque de loups au zoo de Thoiry dimanche 23 juin. La cliente, qui avait passé la nuit dans un hébergement du parc, a été attaquée lors de son jogging.
Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de cette attaque, d'autant qu'elle s'est produite dans une zone interdite aux piétons.
La victime attaquée pendant son jogging
La victime, une femme âgée de 37 ans, a passé la nuit de samedi 22 à dimanche 23 juin dans un "lodge", un hébergement du zoo de Thoiry.
Dimanche matin, elle a quitté le logement pour aller effectuer un jogging, et a alors été confrontée à des loups du parc. Trois d'entre eux l'ont attaquée.
La victime présente de graves morsures au niveau du coup, des mollets et du dos. Elle a été transportée dans un état grave à l'hôpital, mais ses jours ne sont plus en danger.
Des soigneurs du zoo sont intervenus rapidement au moment des faits, et l'un d'eux s'est interposé pour venir en aide à la victime.
Les loups ont été isolés pour permettre l'intervention des secours. La réserve du parc où se trouvent ces animaux a été complètement fermée durant l'intervention.
· Une zone du parc interdite aux piétons
Les faits se sont produits dans la partie "Safari en Amérique" du parc, un secteur où les loups et les ours sont en liberté et qui n'est accessible qu'en voiture. Des panneaux indiquent d'ailleurs qu'il s'agit d'une "zone dangereuse", avec des consignes qui indiquent notamment: "ne pas rester à l'arrêt ni sortir de voiture".
Des plaques électrifiées sont également installées dans ce secteur pour limiter "l'accès de sortie des animaux", explique Christelle Bercheny, présidente-directrice générale de Wow Safari Thoiry, au micro de BFMTV. Ces plaques "n'interviennent pas sur l'être humain", a précisé la PDG, qui ajoute qu'il n'est pas encore défini à ce stade si la joggeuse s'est trompée de chemin ou s'il y a eu une erreur dans le balisage.
Une enquête interne a été ouverte au sein du zoo pour déterminer les circonstances exactes de l'attaque, d'autant que la direction affirme qu'il s'agit de la première fois qu'un tel incident se produit dans cet espace du parc.
· Des questions sur l'avenir des loups
Une autre enquête a été ouverte et confiée à la brigade de recherches de Mantes-la-Jolie pour éclaircir les circonstances de l'attaque.
La directrice du zoo a toutefois précisé que les animaux étant libres de leurs mouvements dans la réserve du parc, ils présentent un comportement "d'animaux en liberté ou en semi-liberté".
Au lendemain des faits se pose la question de l'avenir des loups qui ont attaqué la joggeuse. Pour Jean-Luc Valérie, porte-parole de l'Observatoire du loup, les canidés ne seront "a priori" pas euthanasiés, tout semblant pointer vers une erreur humaine, qu'il en aille de la responsabilité de la joggeuse ou concernant le balisage du parc.
"Les responsabilités dans cette affaire, elles sont humaines, elles ne sont pas 'sauvages'. Ce sont des chiens plutôt que des loups, puisqu’ils sont fortement habitués à l'homme. Ce n'est pas la première fois qu'il y a des soucis dans un parc animalier avec des loups", explique-t-il ce lundi sur BFM Paris Île-de-France.
Il ajoute par ailleurs que, si des passages de loups ont déjà été observés en Seine-et-Marne, du côté de la forêt de Fontainebleau, il ne faut pas craindre ce type d'attaque en milieu naturel.
"Pour voir des loups, il faut sortir la nuit, c’est assez rare de les voir de jour. (...) Les observations durent généralement quelques secondes. Un loup qui n’est pas confiné comme dans un parc, il va rapidement fuir. Il va même s’écarter de l’homme avant que vous l’ayez aperçu", assure-t-il.
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