LOUP DE MON COEUR

LOUP DE MON COEUR

Le loup côtier

Au coeur des grandes forêts des côtes nord du Pacifique, des

chercheurs ont récemment découvert une nouvelle sous-espèce de

loup gris.

Contrairement à tous ses frères génétiques vivant ailleurs dans le

monde, ce loup gris est capable de nager et de pêcher le saumon !

Particulièrement bien adapté à son environnement, l'animal peut

également parcourir de grandes distances de terrains plus ou moins

praticables, entre terre et mer.

 

 

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Mais le plus étonnant était ailleurs. Paquet et Darimont supposaient

au départ que les loups côtiers rencontrés sur les îles étaient des loups

normaux se déplaçant entre les îles et le continent, et qui poussaient

plus avant quand les chevreuils venaient à manquer.

Au lieu de cela, il s’est avéré que des loups peuvent demeurer toute

leur vie sur des îles périphériques où les migrations de saumons ne

passent pas et n’abritant que peu de chevreuils, sinon aucun.

 

De plus, ces loups ont tendance à s’accoupler avec d’autres insulaires

plutôt qu’avec des mangeurs de saumons. Et ils écument les plages.

Ils dévorent des bernacles.

Engloutissent les oeufs gluants que les harengs déposent sur le varech.

Se régalent de baleines échouées.

Nagent dans l’océan et se hissent avec agilité sur les rochers pour se

précipiter sur les phoques en train de se prélasser au soleil.

Selon Darimont,« jusqu’à 90 % de l’alimentation de ces loups

provient directement de la mer ».

 

Encore plus extraordinaires sont les exploits des loups en matière

de natation.

Ils parcourent fréquemment des kilomètres dans l’océan.

En 1996, des loups sont apparus sur les îles Dundas.

C’était la première fois, à en croire la très ancienne mémoire

collective du peuple tsimshian. 

Or ces îles se situent à 13 km de la terre la plus proche.

 

D’ après Paquet, ces types de loups côtiers ne constituent pas

une exception, mais plutôt un vestige. « Il ne fait guère de doute

que ces loups vivaient également autrefois le long de la côte de

l’État de Washington, d’où les êtres humains les ont chassés.

Ils continuent cependant à peupler les îles du sud-est

de l’Alaska, où ils sont fortement persécutés. » Quant à la 

Colombie- Britannique, la chasse au loup y est quasiment libre.

Mais les vastes forêts où les routes sont plus que rares, la

faible densité de population humaine et l’implantation de

communautés des Premières Nations sur le littoral font que

les chances de survie des loups de la forêt du Grand Ours

semblent bien meilleures que celles de leurs congénères du

sud-est de l’Alaska.

 

 

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05/01/2013
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