LOUP DE MON COEUR

LOUP DE MON COEUR

Le loup gagne du terrain 2020

Le loup gagne du terrain, il a colonisé cinq nouvelles zones en France

 

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Le loup gris poursuit son expansion en France. Notre territoire compte désormais 97 zones où il vit de façon permanente.

 

 

Ils avaient disparu de France, éradiqués par la chasse, dans les années 1930. Les loups, revenus naturellement par l’Italie dans les années 1990, sont désormais bien implantés dans l’Hexagone.

L’office français de la biodiversité (OFB) vient d’annoncer que cinq nouvelles « zones de présence permanente » (ZPP) du loup avaient été détectées en France, principalement dans le Sud-Est.

Deux de ces nouvelles zones de présence sont dans la Drôme (La Raye et Roubion-Saou), une en Isère (Vénéon), une autre entre la Savoie et la Haute-Savoie (Aravis) et la dernière dans le Var (Dracénie).

Ces observations font passer le total des zones recolonisées par le loup à 97 et confirment « une expansion spatiale qui se poursuit », avec un total de 80 meutes constituées. La présence des loups est concentrée dans les Alpes, le Sud-Est et l’Est. La meute localisée la plus à l’ouest du territoire se situe actuellement dans le Massif central.

 

Plus de 500 loups adultes en France

Ces observations ont été faites lors de la campagne du « suivi estival » du loup. Menée de mai à octobre, elle vise notamment aussi à répertorier zones où le loup se reproduit. Pour la première fois, l’une d’elles a été identifiée « hors du massif alpin, dans le massif jurassien ». La meute en question se trouve en limite du Doubs, du Jura et de la Suisse.

 

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Au total, combien cela fait-il de loups ? Pour le savoir, il faudra attendre la fin du « suivi hivernal ». Le dernier résultat de ce bilan hivernal, publié en juin 2019, faisait en effet état d’une forte augmentation de la population de loups, atteignant 530 adultes estimés en France contre 430 un an plus tôt.

Un chiffre nettement au-delà du seuil de 500 permettant de « résister au risque d’extinction » et qui a entraîné une hausse du nombre d’animaux pouvant être abattus (100 en 2019). Il provoque la colère des éleveurs, en raison des attaques : 3 674 ont été recensées en 2018 en France, contre plus de 12 500 animaux, principalement des ovins.

 

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Les « ZPP » dénombrées par l’office français de la biodiversité sont des lieux où le loup gris a pris ses quartiers. Elles diffèrent des observations sporadiques de loup, comme celle faite comme en Charente, il y a quelques jours.

Un loup gris avait été vu trottant le long d’une route et dans un champ, aux confins du département, près de la Dordogne. Une première en 100 ans. Quelques semaines plus tôt, un loup avait été photographié près de parcelles de vignes à Saint-Thomas-de-Conac dans le sud-ouest de la Charente-Maritime.

L’hiver, phase de « dispersion »

Ce type d’observation fortuite et isolée d’individus n’a rien d’étonnant, et relève d’un comportement courant du loup, et saisonnier, décrypte Yann de Beaulieu, chargé de mission grands prédateurs à l’OFB Nouvelle-Aquitaine. Automne et début d’hiver correspondent en effet à une phase de dispersion du loup, ou des individus sont contraints de quitter une meute cantonnée pour chercher un nouveau territoire.

Ce type de déplacement par bonds est caractéristique de l’espèce, et un individu peut parcourir jusqu’à 800 km en six mois sans pour autant être détecté en chemin, d’où ces apparitions en forme d’éclipse, une observation puis plus rien pendant des mois.



29/01/2020
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