LOUP DE MON COEUR

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Loup : les pays signataires de la Convention de Berne approuvent le déclassement de la protection de l'espèce 26 11 2024

Réunis à Strasbourg, les pays signataires de la Convention de Berne ont approuvé ce mardi le déclassement du statut de protection du loup, permettant ainsi de faciliter son abattage.

 

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Le statut de protection des loups va être abaissé. Les pays signataires de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe ont approuvé un amendement sur le déclassement de la protection de l'espèce, ce mardi à Strasbourg. Elle passe de "strictement protégée" à "protégée".

 

 

Réunis à Strasbourg, les pays signataires de la Convention de Berne ont approuvé ce mardi le déclassement du statut de protection du loup, permettant ainsi de faciliter son abattage.

 

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Le statut de protection des loups va être abaissé. Les pays signataires de la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe ont approuvé un amendement sur le déclassement de la protection de l'espèce, ce mardi à Strasbourg. Elle passe de "strictement protégée" à "protégée".

 

Les 49 États membres ont approuvé une proposition en ce sens de l'Union européenne, qui cherche à mieux protéger le bétail dans un contexte d'augmentation de la population des loups, a indiqué dans un communiqué le Conseil de l'Europe.

Si nombre d'éleveurs plaidaient pour cette décision, qui va permettre d'abattre plus facilement le canidé, des associations de protection des animaux ont mis en garde contre un risque de fragilisation de l'espèce.

 

L'UE met en avant une augmentation du nombre de loups

Dans sa proposition d'amendement, soumise fin septembre, l'Union européenne assurait se fonder sur "une analyse approfondie du statut" du carnivore sur son territoire et faisait état d'une population grandissante : le nombre de loups a pratiquement doublé en Europe en l'espace de 10 ans, pour atteindre 20.300 individus en 2023, pour la plupart dans les Balkans, les pays nordiques, en Italie et en Espagne. Cette expansion est à l'origine de difficultés de "coexistence avec les activités humaines, notamment en raison des dommages causés au bétail, qui ont atteint des niveaux importants", selon Bruxelles. De nombreux agriculteurs français dénoncent depuis début novembre des attaques sur leurs bêtes ainsi qu'une inaction de l'État concernant l'autorisation de tirs de défense.

 

Aujourd'hui, des loups peuvent être tués mais dans des conditions très précises pour protéger des troupeaux. L'amendement voté ce mardi "entrera en vigueur dans trois mois, sauf si au moins un tiers des parties à la Convention de Berne (17) s'y oppose", a précisé le Conseil de l'Europe. "Si moins d'un tiers des parties s'y oppose, la décision entrera en vigueur uniquement pour les parties qui n'ont pas formulé d'objections", a-t-il ajouté.

 

"Le risque de rétrograder ce statut est de fragiliser voire provoquer le déclin de cette espèce en Europe", alertait avant le vote le directeur des programmes de WWF-France, Yann Laurans, à l'AFP. Ce déclassement du loup n'aura "aucune conséquence positive sur le bétail des éleveurs en France et en Europe", assurait aussi le cofondateur de l'Observatoire du loup, Jean-Luc Valérie, avant le vote. "Il n'y a qu'une solution viable : laisser les élus gérer la situation à l'échelle régionale voire locale, et que ces derniers implantent sur leur territoire des personnes formées sur le sujet, qui puissent renseigner les éleveurs inquiets au sujet de potentielles attaques", affirmait-il.

 

La Convention de Berne est composée des 46 États membres du Conseil de l'Europe, exception faite de Saint-Marin, ainsi que de quatre États africains : le Burkina Faso, le Maroc, le Sénégal et la Tunisie.

 

Le statut du loup, "espèce strictement protégée", est remis en cause, au grand dam des associations et des scientifiques

 

Le comité permanent de la Convention de Berne se réunit à partir de ce mardi à Strasbourg pour discuter du statut de protection du loup. Le projet est de rétrograder ce statut, en le faisant passer d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée", ce qui permettrait des abattages plus faciles.

 

Faire parler la poudre pour mieux faire face aux attaques sur les troupeaux d'ovins ou de bovins. Le comité permanent de la Convention de Berne, qui assure la protection des espèces sauvages, se réunit à Strasbourg mardi 3 décembre et envisage d'assouplir le degré de protection du loup, le faisant passer d'espèce "strictement protégée" à espèce "protégée", selon une proposition d'amendement soumise fin septembre par l'Union européenne.

 

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Le projet fait consensus du côté des syndicats agricoles, la FDSEA du Bas-Rhin notamment, par la voix de son président. "Aujourd'hui l'équilibre n'y est plus et les éleveurs vivent la peur au ventre tous les jours. C'est un vrai carnage quand vous retrouvez des animaux comme ça. Il n'y a plus d'éthique, c'est déchiré de partout, c'est croqué au cou. Donc oui, l'espèce, il fallait la protéger pour qu'il y ait un équilibre, maintenant qu'elle est bien établie, il faut réguler, c'est comme tout. Je suis désolé de prendre cet exemple, mais on ne réagira que lorsqu'il y aura un enfant qui se fera croquer par un loup", estime Franck Sander.

La peur du loup qui reviendrait ventre à terre, un siècle après son éradication en France : tous les éleveurs n'ont pas cette vision de l'animal sanguinaire à l'affut d'un petit chaperon rouge. Francis Schirck a un troupeau de 200 brebis à Mollau dans la vallée de Saint-Amarin. Il y a quelques années, l'une de ses bêtes a été tuée dans une attaque attribuée au loup. Depuis, il s'est équipé en chiens de protection. Le loup est là et il faut apprendre à vivre avec selon lui. "Il n'apporte pas que des points négatifs ce loup, explique même Francis Schirck. Je vois chez moi dans mon secteur et sans doute dans bien d'autres, on a un autre souci : la présence trop importante de gibier rouge, avec les dégâts que ça cause en forêt et les pertes dans les prairies. Le loup pourrait être l'élément qui pourrait un peu disperser tout ça".

 

 

Alors quand l'Europe envisage d'assouplir le degré de protection du loup, ça laisse l'éleveur sceptique : "Il me semblerait plutôt que ce soit une mesure pour calmer la colère des éleveurs, qu'on peut parfaitement comprendre."

"Lorsqu'on tire des animaux, on n'arrange rien"

Pour Alain Laurent, le président de l'Observatoire des carnivores sauvages, faire parler la poudre est totalement contre-productif : "Lorsqu'on tire des animaux, on déstructure les meutes, on recrée d'autres problèmes à proximité, on arrange rien", estime-t-il.

 

 

"Nous tous, en tant que protecteurs de l'environnement et des espèces, on est très inquiets sur l'aboutissement de toute cette discussion, poursuit Alain Laurent. Je pense que nos dirigeants ont une vision totalement artificielle de la gestion de ces espèces. C'est un peu le reflet de notre société : la peur de l'inconnu et l'inconnu, c'est le loup. Plus l'espèce progresse et moins, nous, on s'y adapte".

 

 

Les associations de défense du loup, dont One Voice, appellent à un rassemblement ce mardi après-midi devant le Conseil de l'Europe où se réunira le comité permanent de la convention de Berne.

 

Mais qu'esce qu'ils ont tous à vouloir tuer les loups, on a besoin d'eux pour réguler la faune sauvage, pourquoi les autres pays arrivent à vivre avec le loup et nous en France on peut pas, la France pays de merde...

 

 

 

 

 

 



06/12/2024
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