LOUP DE MON COEUR

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Procès - Zoo du Bouy : le propriétaire condamné

La Fondation 30 Millions d’Amis a procédé au retrait, sur décision administrative et à titre conservatoire, d’animaux sauvages détenus dans un établissement zoologique du Puy-de-Dôme. Une plainte pour « actes de cruauté » a été déposée à l’encontre du propriétaire, qui comparaîtra le 16 octobre 2012 devant le TGI de Clermont-Ferrand.

Mise à jour (8/11/12) : A l’issue du délibéré rendu le 7/11/2012, le prévenu a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés et a été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, à 1800 euros d'amende et à une interdiction d'exercer toute activité en lien avec les animaux pour une durée de 1 an avec exécution provisoire. Par ailleurs, le TGI de Clermont-Ferrand a confirmé la confiscation au profit de la Fondation 30 Millions d’Amis des animaux saisis, et ordonné la saisie supplémentaire de 2 loups, avec exécution provisoire.

 

La Fondation 30 Millions d'Amis se félicite du jugement et de l’instruction particulièrement bien menée par le tribunal à l’audience. Mais elle reste néanmoins très inquiète du sort des centaines d'animaux qui restent dans le zoo.


Deux mangoustes, quatre lémurs bruns et un pygargue à tête blanche ont été saisis par les gendarmes d’Ambert (63), en présence de la DDPP* du 63, par arrêté administratif (7/8/2012). Les animaux appartenant au zoo du Bouy, à Champétières, ont été confiés à titre conservatoire à la Fondation 30 Millions d’Amis, qui avait dépêché l’un de ses représentants sur place.

 

Cadavres d’animaux


Dans cette structure ouverte au public les services vétérinaires avaient découvert des conditions de détention des animaux particulièrement sordides :

 

en mai 2012, un cadavre de loup ainsi que des restes de Cobe de Lechwe

 

une antilope originaire d’Afrique, sont identifiés à l’intérieur de la chambre froide où sont stockés les aliments des autres animaux. Le cadavre d’un bison découpé en morceaux est également stocké dans des sacs plastiques, dans un congélateur.

 

Toujours selon les constatations des autorités, deux mangoustes prostrées l’une contre l’autre étaient enfermées dans une cage posée à même le sol, tapie d’excréments, dans l’obscurité la plus complète.

 

Les lémurs et le pygargue vivaient dans des conditions toutes aussi déplorables, dans des cages trop petites et inadaptées aux besoins de ces espèces.

 

Malgré des mises en demeure successives, le propriétaire n’a pas procédé à la mise en conformité de toutes les installations, pourtant exigée par le code rural et par le code de l’environnement, qui régit les conditions de détention des animaux sauvages captifs.

 

Confiscation définitive


Les animaux ont été acheminés en Belgique, au Natuurhulpcentrum, une structure spécialisée dans l’accueil des animaux sauvages.

 

La Fondation 30 Millions d’Amis a assuré la totalité des frais liés au transport. Le trajet s’est déroulé dans de bonnes conditions.

 

La Fondation, qui a en outre déposé une plainte pour « actes de cruauté », espère une confiscation définitive des animaux à son profit.

 

L’affaire sera jugée par le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand le 16 octobre prochain. Le propriétaire du zoo encourt jusqu’à 30 000 euros d’amende et 2 ans de prison. La fermeture de l’établissement pourrait également être prononcée.

*Direction départementale de la protection des populations

 


05/12/2012
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