Une deuxième meute de loups confirmée dans le massif du Jura 06 10 2021
La présence d'une deuxième meute de loups, cette fois dans le massif du Risoux, est confirmée par la direction départementale des territoires du Doubs. Au moins deux louveteaux ont été photographiés en présence de loups adultes. Les naturalistes se réjouissent. Les éleveurs, eux,
La présence d'une deuxième meute de loups vient d'être officiellement confirmée dans le massif du Jura, après celle identifiée dès 2017 près du col du Marchairuz côté suisse. Loups adultes et louveteaux sont sédentarisés dans le Risoux, où ils ont été photographiés, pour la plus grande joie des naturalistes qui apprécient à sa juste valeur cette recolonisation naturelle. En revanche du côté des éleveurs, l'inquiétude est de mise.
Au moins deux louveteaux ont été photographiés dans le Risoux, en compagnie de loups adultes, ce qui atteste de la présence d'une meute dans le secteur. Cette implantation signifie aussi pour les spécialistes de l'Office National de la Faune Sauvage dans la région, comme Delphine Chenesseau que "cette meute a trouvé de quoi se nourrir sur un territoire qui reste tout de même très vaste, entre 150 et 200 kilomètres carrés."
De son côté, Emmanuel Cretin, référent grands prédateurs pour France Nature Environnement en Franche Comté, cette deuxième meute va d'abord permettre de mieux réguler certaines espèces : "Certaines proies sauvages, comme les sangliers et les cervidés, commettent pas mal de dégâts dans les cultures. La présence sédentaire de cette nouvelle meute de loups peut améliorer la régulation." Pour autant, Emmanuel Cretin, s'il salue cette recolonisation naturelle du "Canis Lupus", reconnait également les risques pour les troupeaux : "Avec cette deuxième meute de loups dans le Risoux, il y aura de la prédation sur le cheptel domestique... "
Les éleveurs de moutons du Haut Jura et du Haut Doubs se doutaient depuis quelques temps déjà de l'existence de cette deuxième meute de loups sédentarisée dans le massif. Mais l'officialisation de cette présence est venue raviver les inquiétudes de la profession selon Etienne Rougeaux, directeur de la FDSEA du Jura : "On est dans la difficulté. Car après le lynx, maintenant on a le loup. On a l'impression d'être pris dans un rouleau compresseur, sans débat, sans perspective de régulation. On a des positions qui se radicalisent et une administration qui semble déconnectée des réalités."
Les éleveurs concernés soulignent aussi le différentiel entre les moyens importants mis en œuvre pour la surveillance du loup et les fonds, insuffisants selon eux, consacrés aux indemnisations en cas d'attaques de troupeaux.
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